La gymnastique rythmique
 
 
        La gymnastique rythmique est une discipline très complète qui par son aspect esthétique se situe à mi-chemin entre l'art et le sport. On y retrouve la beauté de la danse mêlée avec la technique gymnique.
 
        Cette forme de gymnastique est de nos jours un sport principalement féminin, bien que certains hommes pratiquent quelquefois ce sport.
        Imprégnée d'élégance, d'harmonie et de beauté, la GR connaît une immense popularité.
 
        Les exercices, ou enchaînement, sont exécutés avec l'usage d'engins légers propres a la gymnastique rythmique qui sont la corde, le cerceau, le ballon, les massues, le ruban.
 
        Quatre d'entre eux seulement font partie du programme, selon une règle dictant une rotation des engins.
 
        Tous les exercices sont présentés avec un accompagnement musical exécuté par un ou plusieurs instruments, ou encore modulé vocalement, sans mots.
 
        Durant l'exercice, l'engin doit être constamment en mouvement. Les mouvements doivent exécuter une grande variété de formes, d'amplitudes, de directions, de plans, et de vitesses. L'engin n'est pas un simple objet de décoration : son maniement doit être aussi divers que possible. Un constant rapport doit exister entre l'engin et la gymnaste.
 
 
 
Les engins
     
 
La corde
 
La corde est faite de chanvre ou de n'importe quelle matière synthétique. Sa longueur est proportionnelle à la taille de la gymnaste.
        Le groupe corporel fondamental pour la corde est le saut.
        Rotations, lancers et rattrapers, et échappers constituent ses groupes techniques.  Le maniement de cet engin comprend les balancers, les circumductions, les mouvements en huit et les voiles.
        La corde est un engin extrêmement dynamique qui demande agilité et coordination.  La forme de la corde tout au long de l'exercice doit être bien définie et sans déformation.
 

Le cerceau

        Le cerceau est en bois ou en matière synthétique. Son diamètre intérieur est de 80 à 90 cm, son poids minimum de 300 gr.  Le cerceau doit être rigide, d'une structure non déformable.

        Les sauts, pivots, équilibres et souplesse représentent les quatre groupes corporels fondamentaux du cerceau.
 
        Les roulements sur le corps ou le sol, les rotations autour d'une main ou d'une autre partie du corps, les lancers et rattrapers, les passages à travers ou par-dessus le cerceau composent ses groupes techniques.
 
        Le maniement de l'engin comprend les balancers, les circumductions et les mouvements en huit.
 
        Le cerceau demande une excellente maîtrise technique dans l'exécution d'une grande variété de mouvements.  Il doit être utilisé à différents niveaux et sur différents plans de travail. Toute vibration de l'engin en cours de vol est pénalisée.
 
 Le ballon
 
Il est en caoutchouc ou en matière synthétique, son diamètre 18 à 20 cm, son poids 400 gr.
        Le groupe corporel fondamental du ballon est composé d'éléments de souplesse.
        Les groupes techniques sont représentés par les lancers et rattrapers, les rebonds, les roulements sur le corps ou sur le sol.  Le maniement de l'engin comprend des élans, des balancers, des circumductions, des mouvements en huit ou des renversements.
Les massues
 
Elles sont en bois ou en matière synthétique, leur longueur de 40-50 cm, chacune d'un poids minimum de 150 gr.
        Le groupe corporel fondamental des massues se compose d'éléments d'équilibre.
        Les groupes techniques des massues comprennent les moulinets, petits cercles, les lancers et rattrapers et les frappés. Des élans et des mouvements en huit ou asymétriques font partie du maniement de l'engin.
        L'adresse et la coordination sont essentielle au maniement des massues
 
Le ruban
 
Le ruban est en satin (ou en un dérivé non amidonné), d'une longueur de 6 m au minimum et d'une largeur de 4-6 cm.  La hampe (diamètre 1 cm, longueur 50-60 cm) est généralement en bois, bambou, plastique ou fibre de verre.
    Poids max. 35 gr.
 
        Les pivots forment le groupe corporel fondamental du ruban.
 
        Les groupes techniques du ruban comprennent les serpentins, les spirales, les lancers et les échappés.
 
        Les mouvements exécutés avec le ruban doivent être à la fois amples et libres. Une pénalisation est infligée si le ruban se noue. Les évolutions du ruban dessinent des formes dans l'espace.

Histoire de la GR(S)

     Née en Europe centrale d'un courant en faveur d'une pratique sportive pour les femmes, elle était pratiquée sous forme d'ensemble présentant des mouvements chorégraphique simple.
     Cette gymnastique, se déroulant avec des engins, fit sa première apparition aux JO de Stockholm en 1912, et elle sera associée à la gymnastique féminine de 1928 à 1956.
     Ce sport se développa majoritairement dans les pays d'Europe de l'Est, ou quelques compétitions eurent lieux. La France se lança dans cette gymnastique en 1948, en présentant une composition avec foulards réalisée par dix gymnastes.

     C'est en 1960 à Sofia, lors d'une compétition internationale, que cette discipline prit pour nom "Gymnastique Moderne".
La FIG décida à ce moment d'organiser des compétitions internationales dans cette discipline.

     En 1963, un autre tournoi international eu lieu à Budapest : cette compétition fut considérée par la suite comme le premier championnat du monde
     Au programme, les gymnastes avaient a réaliser un enchaînement main libre, et un autre enchaînement avec au choix ballon ou cerceau
     Une commission internationale fut aussi formée pour harmoniser le contenu technique et donner une identité à cette discipline, c'est ainsi que les éléments imposés furent créés

     Le troisième championnat du monde eu lieu en 1968 à Copenhague, et en plus du concours par équipe de six gymnastes, il fut créé le concours individuel, qui comprenait 4 épreuves
     Ce fut aussi la première participation de la France au championnat du monde, qui présenta trois gymnastes en individuelle : Anne-Marie Estivin, Josette Pinon et Anna Marie Raynaud.
     Lors du congrès de la FIG de 1968, les normes pour les engins seront définies, et la commission technique commença à travailler sur l'élaboration d'un code de pointage international, qui verra le jour en 1970.

     En 1971, le cinquième championnat du monde eu lieu à la Havane, et fut marqué de plusieurs changement pour les individuels : c'est à ce moment là que l'épreuve main libre fut remplacé par le ruban, et qu'il fut créé les finales par engin
     Le programme du concours par équipe fut lui aussi modifié, pour la première fois les enchaînements devait contenir deux engins différent

     En 1973, le sixième championnat du monde se déroula à Rotterdam, et marque l'entrée des massues en compétition

     En 1975, la dénomination Gymnastique Rythmique Sportive fut adoptée par la FIG, les imposés qui donnaient les orientations de travail disparurent. La première coupe du monde eu lieu à Belgrade en 1983

     La GRS devint une discipline Olympique en 1974 aux JO de Los Angeles pour les individuels, et aux JO d'Atlanta en 1996 pour les ensembles, les ensembles passèrent d'ailleurs de 6 à 5 gymnaste en 1995 pour pouvoir être considéré comme sport Olympique.

     Le premier championnat d'Europe Junior eu lieu à Athènes en 1987.
Lors des championnats du monde de Varna de la même année, une nouvelle réglementation entra en vigueur pour les ensembles : désormais chaque ensemble devait réalisé un enchaînement avec un engins identique pour toutes les gymnastes, et un second enchaînement avec deux engin différent et obligatoire.

     En 1989, la FIG autorisa l'accompagnement musical avec plusieurs instruments, ce qui permit un nouvel essor à la discipline

     La tenu de la gymnaste évolua avec le temps : dans les années 20 la tenu se composait d'un chemisier et d'une jupette, et dans les années 30, la jupette fut remplacé par le short court.
     Le justaucorps apparu dans les années 1950, l'académique fut autorisé à partir de 1993, et les justaucorps avec jupette furent autorisés dés 2001.

     En 2002, la dénomination de la discipline changea pour Gymnastique Rythmique, et le code de pointage fut lui aussi modifié. La tenue des gymnastes changea elle aussi, les jupettes sur les justaucorps devenant alors obligatoire.